Définition des termes en psychologie

Stress : « Le stress n’est pas une maladie, c’est une réaction du corps qui nous permet de survivre. Lorsque le cerveau détecte une situation menaçante, il enclenche une série d’actions qui fait en sorte que nous allons produire des hormones de stress (adrénaline, cortisol). Ces hormones sont produites pour nous permettre de faire les deux seules choses que l’on peut faire devant un danger : combattre ou fuir. Ce sont ces hormones qui vont nous fournir l’énergie nécessaire pour combattre la menace ou fuir, si le risque est trop important. C’est cette réponse qui nous a permis de chasser les mammouths de la préhistoire ou de les fuir avec succès lorsqu’ils étaient trop gros.


  • Bon stress et mauvais stress : Si vous avez une interprétation positive  d’une situation, quelle qu’elle soit, vous ne produirez jamais suffisamment d’hormones pour qu’elles soient néfastes pour vous à long terme. Toutefois, si vous avez une interprétation négative de la  même situation vous subirez les conséquences négatives du stress. La réponse de stress résulte donc de l’interprétation d’une situation comme étant menaçante ou non. Ce qui signifie que nous avons un pouvoir sur notre réponse de stress.
  • Stress chronique : Le stress chronique débute toujours par une réponse de stress aigu. Le stress chronique peut résulter de l’exposition d’un individu à un même stresseur, ou de l’exposition d’un individu à différents stresseurs, et ce, de manière chronique. Chaque fois que le cerveau détecte un stress aigu, il ne sait pas que celui-ci deviendra chronique. Par conséquent, devant les premières instances de stress aigu, votre cerveau va mettre en place un système complexe d’actions, un véritable mécanisme qui va faire en sorte que vous pourrez vous rétablir de votre réponse initiale de stress et ainsi, survivre. Avec le temps, et devant un stress qui devient chronique, ce mécanisme va se dérégler et produire une myriade d’effets sur votre corps et votre cerveau. »

« Par amour du stress », Sonia Lupien, Éditions au carré, 2010

Anxiété : « L’anxiété fait partie de la gamme variée des émotions humaines. C’est une émotion universelle qui aide chacun de nous à s’adapter aux conditions dans lesquelles il vit afin d’assurer sa survie et la survie de l’espèce. L’anxiété est donc une émotion normale. Tout le monde est anxieux de temps à autre. L’anxiété est une réponse adaptative à des événements de la vie courante ou au stress quotidien. C’est l’état qui accompagne l’appréhension d’événements susceptibles de porter atteinte au bien-être personnel. Cet état, ou cette émotion, n’entraîne pas nécessairement de conséquences négatives. Éprouver de l’anxiété peut améliorer nos performances en nous poussant à travailler mieux et plus vite afin d’éviter la conséquence négative qui risquerait de résulter si nous ne faisions rien. Prenons l’exemple d’un étudiant quelques jours avant un important examen : la réaction adaptative (appropriée), une fois reconnu l’état d’anxiété lié à la peur de ne pas réussir, sera d’étudier pour être fin prêt au jour J. Cette préparation achevée, l’anxiété va normalement se résorber.

  • Quand l’anxiété est-elle anormale ? Établir une distinction claire entre une réaction anxieuse « normale », « saine », et « utile » et une réaction anxieuse qui n’est rien de tout cela n’est pas facile. La plupart du temps, une réaction anxieuse est considérée comme anormale lorsqu’elle se produit sans cause apparente, quand elle paraît clairement exagérée par rapport au contexte ou encore lorsqu’elle devient chronique. Lorsque le degré d’anxiété est tel qu’il empêche quelqu’un d’accomplir les activités qu’il aime ou bien nuit à son travail, à ses relations avec son entourage ou à sa qualité de vie, on estime que l’anxiété éprouvée est devenue « anormale ».  » « Arrêtez de vous faire du souci pour tout et pour rien », Robert Ladouceur,

Lynda Bélanger, Éliane Léger, Édition Odile Jacob, 2003.

Peur : « La peur est liée à une situation précise et identifiable comportant la plupart du temps un danger présent ou à venir. Elle se définit comme la crainte d’un danger réel et est donc fondée, adéquate et habituellement adaptée. Cette réaction affective est souvent provoquée par l’interprétation que l’individu fait de la situation, plutôt que par la réalité objective de danger. La peur est ressentie généralement comme pénible. L’apparition de ce sentiment provoque l’alerte de mécanismes d’adaptation, de défenses et s’accompagne d’une activation plus ou moins intense des systèmes nerveux central et autonome. Cette activation accélère les réactions psychologiques (p. ex., hypervigilance, concentration, attention) et physiologiques (p.ex., système cardiovasculaire et respiratoire) et modifies les comportements, préparant l’individu à passer à l’action et à faire face au danger perçu. On observe trois formes de réactions à la peur : (1) la frayeur ou le figement, (2) la fuite ou (3) l’attaque. » « Les troubles anxieux, approche cognitive et comportementale ».

Robert Ladouceur, André Marchand, Jean-Marie Boisvert, gaëtan morin éditeur, 1999.

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